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L'impact des mots sur le cerveau

L’impact des mots sur notre cerveau

Saviez-vous que la zone du langage dans le cerveau était en interaction constante avec la zone des émotions ?

Il y a donc un impact direct des mots que nous utilisons sur les émotions, celles de nos interlocuteurs mais aussi les nôtres ; le fameux petit dialogue interne…

Quel impact les mots négatifs ont sur notre bien-être ?

L’utilisation de mots négatifs ou violents active la région de notre système limbique appelée l’amygdale. Elle reçoit constamment des informations sensorielles qu’elle évalue : c’est le système d’alerte de notre cerveau. L’amygdale peut donc identifier les mots négatifs comme dangereux, comme une agression et passer en mode survie. Elle secrète des hormones de stress dans le corps (cortisol et adrénaline) afin de faire face à ce danger.

Cela a un impact physique – on connait tous nos réactions et nos sensations liées à la peur, au stress… – car le corps se prépare à assurer sa défense, sa protection. Au niveau du cerveau, le courant est dérivé de sa trajectoire habituelle et prend un raccourci. Certaines zones sont ainsi évitées momentanément (notamment les centres de logique et de raisonnement) entraînant des difficultés d’assimilation de l’information, de réflexion voire d’attention et d’organisation.

« Les mots angoissants et de colère envoient des messages d’alarme à travers le cerveau, et ils ferment partiellement les centres logiques et de raisonnement situés dans les lobes frontaux. » – Mark Robert Waldman / Dr. Andrew Newberg

Le résultat est qu’un comportement involontaire (automatisme) ou une sensation désagréable se déclenche. En fonction de nos expériences et de notre référentiel, la réponse apportée dans ce mode survie peut parfois se révéler être un comportement inadapté à la situation ou une angoisse, un mal-être. En effet, le cerveau mémorise les signaux de peur sans vérifier s’ils sont encore pertinents, utiles ou non. Cela se manifeste même dans les événements du quotidien, tels que l’énervement en voiture ou dans la gestion de son temps…

Quel intérêt à utiliser un langage positif ?

Lorsque le cerveau est soumis à un langage positif, il secrète des hormones de bien-être : la dopamine, l’ocytocine, l’endorphine et la sérotonine.

« Vos sentiments sont uniques, mais les molécules qui les véhiculent sont les mêmes chez tout le monde. Votre expérience de vie est unique. Cependant, il existe un point commun à toutes les expériences de vie : chaque cerveau a pour but sa propre survie ». – Loretta Breuning

Ces hormones sont dites « du bonheur » car elles produisent des sensations et des émotions agréables. Par exemple, on retrouve de l’énergie et on accroît sa capacité à stocker de l’information grâce à la dopamine.

Ces hormones permettent d’améliorer les relations avec les autres mais aussi avec soi-même. Ainsi l’utilisation d’un langage positif peut apporter une forme de sérénité notamment dans notre dialogue intérieur.

Dans un premier temps, il est question d’ajuster le vocabulaire. Trop souvent, j’entends les personnes que j’accompagne se dire « je suis trop nul(le)… » lorsqu’elles oublient de faire quelque chose ou bien qu’elles ont laissé tomber un objet. Alors qu’il serait plus approprié de dire : « j’ai fait preuve de distraction ou de maladresse… ». La distraction et la maladresse sont tout de même plus simples à remédier que la nullité… Et surtout, se réduire à zéro est un prix bien trop élevé au regard de l’action manquée.

De la même manière, on peut aussi travailler sur l’exagération des expressions utilisées. On utilise assez facilement des termes tels que « je suis crevé(e) » ou « je suis mort(e) » pour dire qu’on est fatigué. Imaginez la réaction du cerveau…

Une dernière préconisation est d’éviter la négation dans les phrases car le cerveau ne sait pas la traiter. A titre d’exemple, je donne souvent la consigne de « ne surtout pas imaginer une girafe bleue » et la majorité des personnes la voit avant de devoir la faire disparaître pour respecter la consigne. Il peut aussi y avoir une confusion et que le cerveau ne retienne finalement que la phrase sans la négation et si on a choisi de se dire « je ne veux pas être injuste » qu’il ne retienne que « je veux être injuste ». Autant, se fixer un objectif positif tel que « je veux être juste » qui enlève tout risque de confusion.

Comment mailler choix du vocabulaire et bien-être ?

Dans votre quotidien, l’idée est de construire de nouveaux circuits du bien-être à travers de nouvelles habitudes :

  • Combattre ce qui est « normal » : si vous avez réussi, si vous avez atteint vos objectifs, si vous êtes satisfait(e) de ce que vous avez réalisé, dites-le, ressentez de la fierté et de la joie, ce seront de fabuleux moteurs pour vos prochaines actions !
  • Vérifier que les expressions que vous utilisez quotidiennement sont chargées positivement !
  • Proscrire les formulations avec « ne… pas… » surtout lorsque vous vous fixez un objectif.
  • Réajuster les émotions négatives : évitez de les amplifier !

Un dernier petit exemple, rappelez-vous que lorsque vous devez engager un projet quel qu’il soit, le fait de vous dire « ça va être compliqué ! », fait que cela va être compliqué parce que c’est ce que vous venez de décider… Et votre cerveau va vous accompagner sur ce chemin !

Profitez de cette lecture pour commencer à vous écouter et à reformuler de manière positive pour vous engager sur le chemin du mieux-être…

NB : Il peut aussi être intéressant d’identifier les peurs qui bloquent le bon fonctionnement de notre cerveau et de vivre de manière plus adaptée les événements. Écouter ce que l’on se dit peut donner de sérieux indices sur les peurs sous-jacentes et se faire accompagner par un professionnel permet d’en avoir une meilleure visibilité.

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