«Je ne sais pas si je suis réceptif ?»
Souvent les patients se questionnent quant à la profondeur de leur transe :
« Est-ce que si je ne suis pas réceptif, cela va fonctionner quand même ? »
En réalité, tout le monde est capable de développer un état d’hypnose. En effet, changer d’état de conscience est une capacité naturelle du cerveau. D’ailleurs, il arrive d’expérimenter, dans sa vie de tous les jours, des états voisins de la transe hypnotique, par exemple lorsqu’on est tellement focalisé sur une activité qu’on en perd la notion du temps ou du contexte, ou quand, conduisant sur un trajet connu, on est surpris d’arriver à bon port sans avoir porté consciemment attention à son itinéraire.
Ainsi, les états hypnotiques s’accompagnent d’un certain nombre de phénomènes intéressants qui peuvent être amplifiés et utilisés à bon escient, à des fins thérapeutiques ou de développement personnel.
«Quels sont les différents niveaux de profondeur de la transe hypnotique ?»
L’hypnose est donc un état de conscience modifié qui permet au patient d’être conscient mais moins dépendant de certains filtres, croyances limitantes, pensées négatives, peurs ou blocages. C’est un état dans lequel il n’a plus besoin d’être dans la critique ou dans la comparaison ; ce qui lui permet de s’ouvrir à de nouvelles perspectives de changement et d’évolution.
Et même si la profondeur de transe n’est pas mesurable, on peut cependant reprendre les trois niveaux décrits par Milton Erickson.
- L’hypnose légère
- L’hypnose moyenne
- L’hypnose profonde
De nombreuses séances se feront dans un état de transe légère. Dans cet état de conscience modifié, le patient se souvient de tout ce qui lui est dit, de ce qu’il aura vu, entendu et compris.
On pourrait qualifier la transe moyenne de transe « fluctuante » faite de moments d’absence et de retours à la pleine conscience. C’est l’état semble-t-il le plus fréquent. Le patient va par moment décrocher et perdre quelques mots, avant de revenir puis de repartir à nouveau. C’est l’état le plus adapté et le plus productif pour la majorité des séances.
Dans l’hypnose profonde, le patient est déconnecté de ses processus conscients. Il semble endormi et n’aura aucun ou très peu de souvenir de la séance.
Cette profondeur hypnotique est accessible si le patient a déjà une certaine pratique de l’hypnose ou de l’auto-hypnose, mais également si la relation patient-thérapeute s’appuie sur une solide alliance.
«Est-ce que ça marche quand même ?»
Cependant, être plus ou moins réceptif, ne présume absolument pas de la capacité qu’aura le patient à opérer les changements adaptés.